POÈME D’EUPHÉMIONNE
Mon banc de passager, le paysage
Désert et sans visage
De retour à la maison
Les besoins d’ados
Ont finalement eu raison
Du magnifique duo
Mon banc de chauffeur, le paysage
Désolé et sans mirage
Le mineur qui y est assis
A foré de ses mains meurtries
Dégagé des joyaux d’or
Mais tout au fond, le trésor
La gravité et son centre ont descendu
Un poids a quitté sa tête nue
Pour se dissimuler d’un seul coup
Sous son tatoo
Guidé par la route, le silence et le temps
Il nettoie de larmes, de sueur
Le sang de ses mains, de son coeur
Séché sur son volant
Chaque respire est une mesure dans le temps
Oxygène un peu plus son sang
D’amour, de paix
De sérénité, de respect
Pour le passager absent
Son enfant